Trop souvent le réflexe premier, dans notre environnement culturel, c’est de rechercher ce qui ne va pas, de « trouver le problème ». En développement personnel, c’est un réflexe défensif (“Je sais que je dois mieux faire !”), une forme de pudeur et de diversion, pour tenter de se protéger. Pour le coach TLP, la démarche est inverse : restituer le profil Talents, c’est d’abord viser à renforcer la confiance du coaché en mettant en lumière ses zones de confort et de puissance (« appreciative inquiry »). C’est la raison pour laquelle il est préconisé de restituer la version II – la version moyenne – du profil Talents avant de remettre la version III, la version longue, qui, elle, investigue la zone d’ombre. La personne doit d’abord prendre conscience de ses atouts et de sa meilleure valeur ajoutée dans le monde professionnel. La double question est : Connaissez-vous vos avantages spécifiques ? Les exploitez-vous pleinement pour en bénéficier vous-même et en faire bénéficier les autres ?
De cet éclairage premier dépend largement l’efficacité de l’accompagnement ultérieur. La mise en évidence de ce « fonds narcissique » rassure le coaché qui est prêt ensuite à s’interroger sereinement et lucidement sur d’autres aspects de son mode de fonctionnement. Il devient désireux de vouloir découvrir lui-même, parallèlement à ses atouts, ses zones de moindre investissement, de négligence ou d’évitement, là où il doit faire preuve de plus de vigilance. Le type Protecteur voudra, par exemple, savoir comment se montrer parfois plus déterminé et audacieux dans sa prise de décision ; le type à dominante jaune, tendanciellement imaginatif, voudra savoir comment se montrer à certains moments simple, direct et opérationnel, etc.
En aidant le coaché à identifier et à reconnaître ses talents, nous l’installons sur un piédestal. Ainsi soutenu et sécurisé, il peut s’ouvrir, relâcher ses protections et oser expérimenter de nouveaux gestes utiles à son développement.
O.W. 02.2015